Article mis à jour le 02/02/2017

Les freelances ont tous rencontré un mauvais payeur de plus ou moins bonne foi. Voici quelques conseils pour les gérer dans la bonne humeur.

« Bonjour. Je vous rappelle à propos de la facture N°75B34. Sauf erreur de ma part, je ne crois pas avoir reçu de règlement de votre part. Est-ce que vous voudriez… » Toute sa vie, le freelance sera confronté, tôt ou tard, à un « mauvais payeur ». Une expression qui, d’ailleurs, ne correspond pas à la réalité. Il n’y a pas de « bons payeurs » d’un côté et de « mauvais payeurs » de l’autre. Beaucoup sont intègres. Malheureusement, la comptabilité n’est pas toujours leur fort.

Et puis, il y a les autres : les « filous », les « bandits », les « menteurs ». Ceux-là sont une plaie pour les professionnels indépendants. Ils pourrissent le business. Heureusement, le Blog du freelance connaît certains stratagèmes pour éviter de perdre trop de temps sur ces vrais « mauvais payeurs ».

Toujours se reporter au contrat

Il ne faut pas se mentir. Beaucoup de freelances se sont fait avoir à cause de leur négligence. « J’ai un client qui refuse de me payer, mais je n’ai pas fait de contrat avec lui ». Même si la relation de confiance a son importance, le contrat joue le rôle d’agent de circulation entre les deux partenaires. C’est lui qui définit tout : la nature de la prestation, le tarif, les conditions de règlement, enfin l’échéancier de paiements si le freelance accepte ce moyen.

Soyez clair sur ce sujet. Si le client vous fait des petites menaces, n’hésitez pas à lui rappeler que la loi punit les trop grands retards en matière de délais de paiement. Certes, ce n’est pas le meilleur moyen d’établir une relation de confiance. Mais si vous ne vous sentez pas en confiance, ne craignez rien.

Ne facturez pas « petit bras »

« Vous savez, je démarre mon activité. Je ne peux pas vous régler en une seule fois ». Combien de fois les professionnels ont-ils entendu cette litanie ? Seul problème, avec de petites factures (entre 100 et 200 euros), le freelance ne peut rien faire devant un mauvais payeur. N’importe quelle démarche administrative de remboursement vous coûtera de toute façon plus cher. Les mauvais payeurs le savent d’ailleurs très bien.

Attention également à ne pas facturer de façon trop espacée. Si la prestation dure plusieurs mois, envoyez une facture à date fixe : toutes les deux semaines, tous les mois. Ne faites pas attendre votre client.

Ne vous étonnez pas ensuite des trous de trésorerie si vous attendez la fin de la prestation pour présenter une facture. Souvenez-vous : « Vous savez, je démarre mon activité. Je ne peux pas vous régler en une seule fois ».

Appliquer un processus de relance tout en restant courtois

Un freelance ne peut pas agir comme un mafieux italien. Pas de menace, pas d’insulte… restez courtois en toutes circonstances. Ceci dit, rien ne vous empêche d’appliquer un processus strict de relance de paiement.

Démarrez par un coup de fil détendu. « Bonjour. Comment allez-vous ? Je vous appelle à propos de la dernière facture. Sauf erreur de notre part, elle n’a pas encore été réglée ». Dans 9 cas sur 10, cela suffit pour régulariser une situation. Contrairement à ce que l’on peut croire, personne n’aime être considéré comme un mauvais payeur.

Si cela ne fait pas réagir votre client : envoyez un mail détendu. Prenez le ton de la confidence, soyez, dans la mesure du possible, dans l’empathie. Si, malgré tout, il ne réagit pas : faites un mail plus formel avec une formule de prévention : « je tiens à vous informer que si, dans les prochains jours, la facture n’est pas réglée, je serais dans l’obligation de vous envoyer un courrier recommandé ». Attendez une semaine avant d’envoyer le courrier en recommandé, prélude à une mise en demeure en bonne et due forme.

Heureusement, il arrive très rarement qu’un freelance en arrive jusque-là. Cependant, il est très rare aussi qu’il ne rencontre que des gens honnêtes.