Un freelance a parfois peur de se lancer. Pour se donner le maximum de chances, les indépendants ont la possibilité d’intégrer une couveuse. Pratique et gratuit. Mais les places sont chères.

Une liberté encadrée. Avec le mentorat, les incubateurs et accélérateurs, les entrepreneurs ont la chance de pouvoir être assistés dans leur éternelle quête de croissance. Pas les freelances. Enfin c’est ce que pense un grand nombre d’entre eux. Pourtant, les couveuses sont là pour les aider. Qu’est-ce qu’une couveuse ? C’est un endroit où les freelances peuvent se rassembler pour tester leur concept, corriger les erreurs et valider le marché de leur activité.

Encore faut-il être sélectionné. Une couveuse n’accepte pas tout le monde. Il faut démontrer la justesse de son projet et présenter un bilan prévisionnel crédible. Dès que c’est fait, le freelance signe un Contrat d’Aide au Projet d’Entreprise (CAPE) pour une durée d’un an, renouvelable deux fois. Cependant, ce contrat peut être rompu à tout instant, sans contrepartie.

En retour, la couveuse prélève en moyenne entre 5 et 10% du chiffre d’affaires. Elle demande en général une petite participation aux frais de fonctionnement. Cela tourne généralement autour de 50€ par mois. À noter que les freelances qui ne déclarent pas de chiffre d’affaires ne sont pas ponctionnés.

Si ces frais ne sont pas négligeables pour un jeune indépendant, il existe cependant de nombreux avantages pour un freelance à passer par une couveuse.

Un soutien concret lors de la création

Le mot de couveuse n’est pas utilisé par hasard. Ici, le but est de vous faire grandir. C’est la raison pour laquelle la structure offre différents services : marketing, gestion, administratif, juridique. Sans oublier tous les experts qui vont vous aider à aller au bout de vos objectifs. Seule différence avec un incubateur : personne ici ne va chercher à vous financer. On investit sur une entreprise, pas sur un freelance.

Autre avantage concret, la possibilité pour la couveuse de prêter son numéro de Siret. Ce qui peut s’avérer très utile pour les freelances en phase de test. Pas besoin de se déclarer tout de suite auprès de l’administration. C’est pratique.

Un accompagnement financier

Un freelance sait ce qu’il veut faire : créer des sites internet, développer des applications mobiles, réaliser le design graphique pour un projet, etc. Mais cela ne suffit pas. Il faut savoir gérer son affaire, suivre les affaires administratives, en somme, mener sa barque. Des choses qui ne passionnent pas toujours les freelances.

Dans une couveuse, le freelance peut « externaliser » sa comptabilité. Bien sûr, cela ne dure qu’un temps, tôt ou tard, il devra prendre ses tâches à son compte. Mais en attendant d’être formé et de se sentir prêt, le freelance se repose sur des personnes compétentes. Les notes de frais sont réceptionnées, la TVA est déduite, il peut même espérer se verser un salaire.

Où trouver une couveuse ?

Selon l’Union des couveuses, la France compte plus d’une cinquantaine de structures sur tout le territoire. Elle les recense toutes sur son site internet. À noter que les couveuses sont généralistes, en clair, elles accueillent tous types de projets.

Certaines ont choisi cependant de se spécialiser : métiers créatifs, éco-activité, BTP. Mais elles sont plus rares et les places sont chères. En tout cas, une chose est sûre : tous les freelances sont accompagnés par des professionnels.

À vous maintenant de choisir celle qui vous convient le mieux.