Avant de basculer totalement dans une vie palpitante d’entrepreneur indépendant, certains freelances gardent un emploi salarié. D’un point de vue administratif, comment être salarié et freelance ?

Avoir deux jobs. Sur le principe, rien ne vous en empêche. La liberté du travail est sacrée en France. Aujourd’hui, près d’un autoentrepreneur sur quatre exerce déjà une autre activité à temps partiel ou temps plein. Une seule restriction cependant : ne pas développer une activité susceptible de concurrencer son employeur. Normal. Le salarié/freelance doit ensuite faire attention à ne pas se tromper de case au moment de déclarer ses cotisations sociales.

Quelles questions faut-il se poser, afin d’être certain de rester dans les clous ? Le Blog du freelance anticipe trois interrogations.

À quel régime dois-je m’affilier ?

Tout dépend du statut d’indépendant auquel vous vous affiliez. S’il s’agit de la microentreprise, vous êtes limité à un certain chiffre d’affaires. Notre article sur le choix des statuts va vous aider à y voir plus clair.

En cas de cumul d’activité, le freelance en autoentreprise doit se rapprocher d’un spécialiste. Il existe des exceptions, mais sachez que vous devez vous rapprocher du RSI et de la CPAM. Cumuler n’est pas toujours simple au début, mais vous vous y ferez vite. Surtout s’il s’agit de valider le modèle économique de votre future vie professionnelle.

[ctt template=”9″ link=”Ubrs1″ via=”yes” ]En cas de cumul d’activité, le freelance en autoentreprise doit se rapprocher d’un spécialiste.[/ctt]

Avez-vous le droit de réaliser des missions de freelance pour votre employeur ?

C’est tentant, mais non. Le droit du travail interdit aux entreprises d’utiliser ses salariés comme prestataire. En cas de licenciement, l’employeur pourrait être attaqué aux Prud’hommes et annuler son licenciement préalable. En même temps, c’est rassurant pour les salariés. Tout le monde n’est pas forcément capable de vendre sa prestation. Il faut en avoir l’étoffe ou, tout du moins, la volonté.

Comment définir mon activité principale ?

Mon métier de freelance est-il mon activité principale ? Une question qu’il faut absolument se poser. C’est le régime social de votre activité principale qui rembourse vos frais de santé. Ce n’est pas la même chose. Même si vous déclarez des montants suffisants, le régime social de votre activité complémentaire devient inutilisable.

Si vous souhaitez que l’activité salariée reste l’activité principale, il faut justifier au moins de 1200 heures dans l’année, soit un peu moins de 8 mois sur 12. Votre revenu de salarié doit être au moins égal à celui de votre activité de freelance. Attention, l’URSSAF veille.