Toutes les entreprises s’organisent à leur manière pour que leurs activités soient menées à bien. Mais pour les freelances, il est impératif de délimiter sa surface de travail dans l’espace et dans le temps. Des logiciels peuvent y aider. Dans le cas contraire, les travailleurs indépendants s’exposent à ce que l’on appelle le « piège du pyjama ».

L’importance de délimiter un espace de travail

Au quotidien, un salarié dispose d’un cadre de travail : horaires précis, lieu bien défini… Le freelance, lui, doit délimiter lui-même cet environnement. Or, mine de rien, c’est toute une vie qu’il faut organiser, et cela peut s’avérer être compliqué !

En effet, sans contraintes horaires, le travailleur indépendant est vite tenté de faire la grasse matinée. Et sans contraintes de lieu, c’est devant la télévision et son canapé que l’on risque de rapidement le retrouver. Il est vrai qu’on est bien chez soi. Voilà résumé, en deux phrases, le « piège du pyjama » : votre activité n’ayant pas de poste de travail qui lui soit clairement dédié, elle disparaît.

Pour éviter cet écueil, qui menace tous les freelances, il faut connaître les bons réflexes. Placer son bureau dans une pièce séparée ou définir des horaires précis de travail sont deux éléments assez évidents. Concernant ces horaires, cela vaut à toutes les échelles : définir des heures de travail quotidiennes, mais aussi hebdomadaires, et se prévoir des pauses de midi ou des jours de repos.

D’autres habitudes sont plus subtiles. Certains freelances se fixent comme routine de s’habiller chaque matin comme s’ils se rendaient dans une entreprise. D’autres utilisent la préparation de leur boisson préférée comme délimitation : après le petit-déjeuner, c’est le travail !

Des logiciels pour éviter de perdre en productivité

Si ces routines ont montré leur efficacité, elles sont cependant limitées. Des logiciels peuvent apporter un coup de pouce face au piège du pyjama :

• Les time trackers comme Toggle sont d’une efficacité redoutable. Ils permettent de mesurer le temps passé à chaque occupation : travail, loisirs, siestes… ;

• Les logiciels de gestion de projet, comme Trello ;

• Les logiciels anti-procrastination. En général, ils s’installent sur le navigateur, et empêchent l’utilisateur de se rendre sur les sites synonymes de perte de temps.

L’organisation temporelle est d’autant plus importante qu’elle ne correspond pas toujours aux horaires des entreprises. En effet, d’après une étude du site Creads, 55 % des freelances préfèrent travailler après 20 h.

Une solution coûteuse, mais efficace : les espaces de coworking

Si ces coups de pouce ne suffisent pas à instaurer de bonnes habitudes de travail chez soi, la solution la plus avancée est celle des espaces de coworking. Ce sont des bureaux loués par une multitude de personnes, qui se partagent les frais. Cela permet de reproduire la routine de travail d’une entreprise.

La contrepartie : ces espaces ont un prix. Le tarif horaire moyen est compris entre 3 et 5 €/h. Mais ils sont exceptionnellement efficaces : d’après une étude de Deskmag, outre l’amélioration de la productivité (75 % des sondés), le coworking favorise l’agrandissement du cercle social (92 %), et donc lutte contre l’isolement.

S’il existe des outils plus ou moins coûteux, une discipline mentale sera toujours plus importante pour éviter le « piège du pyjama ». Cela dit, certains dispositifs peuvent aussi apporter d’autres bénéfices, notamment vous faire rencontrer de nouvelles personnes.

Les trois points-clés à retenir pour bien travailler chez soi :

– En tant que freelance, le « piège du pyjama » est un danger quasi permanent. Il est impératif de s’imposer des règles.
– Des logiciels et des espaces en location peuvent y aider.
– Ces outils peuvent avoir des prix variés, mais ont une efficacité souvent reconnue.