Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Vous partagez votre vie avec un freelance, et vous trouvez que ce n’est pas facile tous les jours, voire très difficile parfois. Et vous avez raison : nous ne sommes pas toujours très agréables à vivre, toujours entre deux urgences, à courir après le temps, les clients,…

Nous vous rendons la vie dure, et nous nous en excusons.

Sachez, cependant, que si nous sommes ainsi, c’est un peu en raison de notre métier, qui induit certaines conséquences fâcheuses au quotidien. Ceci dit, dans votre travail aussi, vous avez des problèmes, qui s’expriment simplement différemment des nôtres, et pas au même endroit – vous au bureau, nous à domicile.

Notre rythme est souvent différent du vôtre. Vos priorités ne sont pas toujours alignées avec les nôtres. D’où de nombreux décalages et autres incompréhensions… Au lieu de nous opposer, essayons de mieux nous comprendre.

Vous nous accusez d’être feignants, mais ce n’est pas par mauvaise volonté : repeindre la chambre de bébé, tondre la pelouse ou ranger le garage, on aimerait bien le faire mais qu’allons-nous dire à nos clients qui attendent leur dossier pour hier ou ces prospects dont on va changer la vie avec notre proposition ?

Notre insécurité financière vous inquiète, beaucoup, et c’est normal. Mais tel est le quotidien d’un freelance : nous avons des hauts et des bas, même si nous essayons en permanence d’avoir une logique de régularité dans les différents projets que nous vendons à nos clients. Et puis, rappelez-vous aussi les problèmes que nous rencontrons à nous faire payer : certains clients nous “oublient”, malgré nos nombreuses relances, tandis que d’autres retardent nos paiements parce que cela les arrange, alors que le travail a lui été fait…

Nous ne sommes pas parfaits et, parfois, tout n’est pas de notre faute. Mais une chose est sûre : vous avez raison de nous répéter de mieux nous organiser afin de profiter de la famille et des amis.

C’est vrai.

Notre travail monopolise beaucoup de notre temps et de notre énergie, souvent au détriment de ceux que nous aimons et qui nous aiment. Essayons, ensemble, de nous ménager plus de moments privilégiés – mais surtout prenez l’initiative de le faire, car nous n’y pensons pas toujours, et ce n’est pas faute de le vouloir.

N’oubliez pas qu’on vous aime, aussi, même si on oublie de vous le dire et si notre attitude au quotidien ne vous le rappelle pas…

Et merci également de nous supporter et de nous aimer.

PS : si vous avez envie d’écrire la suite de cette lettre, faites-le en commentaire.