Salarié et indépendant sont deux statuts connus. S’ils sont considérés comme totalement opposés, des réflexions sont menées afin de les concilier avec le statut de collaborateur autonome.

Bientôt la distinction entre indépendant et salarié n’existera plus. Mythe ou réalité ? Avec la réflexion autour du statut de collaborateur autonome, le clivage entre travailleur issu du salariat et freelance sera bientôt révolu. En quoi consiste précisément ce nouveau statut ?

Le collaborateur autonome : un salarié-freelance ?

Le collaborateur autonome est un statut qui concilie des caractéristiques propres aux freelances avec des caractéristiques inhérentes au statut de salarié. A l’instar des travailleurs salariés, le collaborateur autonome est économiquement dépendant de l’entreprise. Cependant, il a beaucoup plus de liberté que lui, ce qui le rapproche de l’indépendant. Plus concrètement, le collaborateur autonome peut organiser son travail comme il le souhaite. Ainsi, les travailleurs ayant ce statut ont les mêmes avantages que les indépendants.

Les mutations du monde du travail sont à l’origine de ce revirement législatif. Pour Yves Stox, Senior Legal Counsel chez Partena Professional, un cabinet de conseil qui accompagne les entrepreneurs; les innovations doivent être testées et le nouveau statut de « collaborateur autonome », doit donc être expérimenté le plus rapidement possible. « C’est une nouvelle catégorie qui voit le jour à côté ou, plus exactement, entre les salariés et les indépendants », explique-t-il.

La création de ce statut renouvellera-t-elle le monde du travail ?

La création d’un nouveau statut du travail semble plaire aux entrepreneurs puisque lors du deuxième Parlement des Entrepreneurs, qui a eu lieu le 30 mai dernier, Partena Professional a organisé un sondage sur le nouveau statut de “collaborateur autonome”. Les résultats sont éloquents : 93,5 % des chefs d’entreprise soutiennent ce nouveau statut.

Partena Professional va plus loin dans sa réflexion. L’objectif avec ce nouveau statut est de pouvoir innover dans les entreprises, et ce en offrant plus de liberté aux collaborateurs : « Ils choisissent eux-mêmes les matériaux et les fournisseurs, gèrent les budgets et déterminent les temps de production avec le client. La différence avec un indépendant est minime. Le résultat occupe une place centrale ». Le statut de collaborateur autonome semble donc prometteur, il reste cependant à le tester pour en découvrir toutes les facettes.