Sophie Duême est consultant freelance en relation client et spécialiste dans le management opérationnel des centres appels. L’autre jour, sur Facebook, elle énumérait ses bonnes résolutions pour l’année 2012. Parmi elles, il y avait “s’engager dans une vie plus écoresponsable”. Je lui ai demandé ce qu’elle entendait par là, concrétement, et si cela l’intéressait de partager avec nous sa “méthode” pour un quotidien plus écoresponsable en tant que freelance. Voici son texte.

“D’abord, c’est quoi l’écoresponsabilité ? C’est une prise de conscience, un choix, un engagement, de la persévérance, des valeurs, et aussi une multitude de gestes au quotidien pour travailler à construire un « monde meilleur »… rien que ça !

Au quotidien, ça donne quoi ?

Le tri des déchets, le compost dans le jardin, l’engrais bio, l’extinction des lumières superflues, l’eau qui ne coule pas inutilement… Tout ça, c’est fait !
Il reste des marges de progrès ; alors, cette année, à la maison, on fait un pas de plus :

  • On explique pourquoi on fait la chasse aux emballages, et ça devient un jeu. Les mini portions de gâteaux, fromages, et autres céréales, c’est fini !
  • On achète chaque semaine le panier de l’AMAP (http://www.reseau-amap.org/), ce réseau qui privilégie l’agriculture biologique et de proximité,
  • On utilise des produits ménagers dans des contenants réutilisables. Il y a des magasins spécifiques pour ça. Vous arrivez avec votre bidon/flacon, vous vous servez à la pompe du produit que vous voulez, vous passez à la caisse, et voilà ! C’est plus écolo, c’est moins cher, et ça participe à la protection de l’environnement.

Et dans ma vie d’entrepreneure ?

L’écoresponsabilité, si on la choisit, peut s’appliquer partout :

  • Je suis éco-mobile. J’utilise les transports en commun, le vélib bordelais, je vais à mes rendez-vous Pedibus lorsque c’est possible. La voiture, de moins en moins.
  • Je suis éco-papier. J’imprime lorsque cela est nécessaire, c’est-à-dire rarement. Lire sur un écran, cela s’apprend. Se passer du papier, ça s’apprend aussi. J’explique à mes clients que non, ce n’est pas la peine d’imprimer mes 30 slides. Nous allons les projeter, je corrigerai ou complèterai en direct sur mon ordinateur.
  • Je suis éco 2.0. La plaquette commerciale, c’est utile pour laisser une trace de mon activité à mes prospects ? C’est surtout utile pour allumer le feu ! Ma carte de visite ou un mail qui renvoie sur mon site, c’est mieux.
  • Je suis éco-working. Je privilégie les espaces de coworking. Oui, ces troisièmes lieux, espaces de travail entre le domicile et l’entreprise, où l’on partage wifi, imprimante, machine a café, idées et parfois business ! L’écoresponsabilité, c’est aussi le partage, la soidarité, l’échange pour une économie co-construite. Alors on fonce à la Cantine (http://lacantine.org/) ou à La ruche (http://www.la-ruche.net/ ) à Paris, à l’Usine à Belfort (http://www.lusineabelfort.fr), à la Cantine numérique rennaise (http://www.lacantine-rennes.net/), au Node (bientôt) à Bordeaux… Et on se renseigne dans sa région pour connaitre les bons endroits où l’on travaille en commun !
  • Je suis éco-locale. Etre écoresponsable, c’est aussi privilégier le développement économique de sa région. Alors je décide cette année de visiter d’autres réseaux, de me tourner moins vers la capitale mais plus vers les entrepreneurs régionaux qui ont tout autant besoin de capitaliser sur leur relation client. Mon réseau est principalement parisien et bordelais ? Un réseau, ça se construit, ça s’entretient. A moi de décider de changer d’horizon. De faire appel à des prestataires de proximité, de prendre le temps de connaître le “marché” géographiquement proche. Et pourquoi pas, de faire avec eux du partage de compétences.
  • Je suis éco-solidaire. Depuis un an, je fais partie de l’association Forces Femmes (http://www.forcefemmes.com/), qui aide les femmes « séniors » à réintégrer le marché du travail. Le bilan de cette année ? De belles rencontres, le plaisir de donner son soutien et ses compétences à des personnes qui ont en besoin à un moment de leur parcours, de voir des projets qui aboutissent, d’échanger, toujours, avec des personnes riches de leur expérience. Alors cette année, je fais un pas de plus aussi : je décide d’y consacrer plus de temps. C’est un choix.

Mon objectif : raisonner moins égoïstement, jouer plus collectif, contribuer très modestement à la construction d’un modèle différent, plus humain et plus solidaire. Je le souhaite vraiment.

Et vous, êtes-vous écoresponsable ? Et comment ?

Retrouvez Sophie sur son site : http://www.confianceclient.fr
Et sur Twitter :
http://twitter.com/sdueme