« Comment estimer ma propre expertise ? » Chaque freelance s’est déjà posé cette question au moins une fois dans sa carrière. Celle-ci se fait d’autant plus pressante avec le temps, lorsqu’on a quelques années d’expérience et que l’on souhaite prétendre à des missions plus longues ou plus complexes. Qu’implique l’utilisation des termes « junior » et « senior » pour un freelance, et quand les mettre en avant ?

Des qualifications plus adaptées à un environnement digital

Les termes de « junior » et de « senior » donnent avant tout une indication quant à la compétence de la personne, indépendamment de son âge, de son diplôme, voire de sa compétence. C’est pourquoi ils conviennent mieux à la société actuelle, qui s’est récemment digitalisée et a évolué dans ses critères de recrutement.

Longtemps, les recruteurs ont effectivement jugé de la qualité de candidats en se basant uniquement sur leur âge, partant du principe qu’une personne en début de carrière ne pouvait pas prétendre aux mêmes missions qu’une autre personne présente depuis plus longtemps dans le métier. De la même manière, on a longtemps considéré le diplôme d’une grande école comme la garantie d’un travail bien fait.

Mais aujourd’hui, les entreprises se rendent compte que l’âge ou le diplôme ne suffisent plus, car les cas de personnes montrant de grandes capacités malgré leur jeune âge ou une absence de diplôme se multiplient. À l’inverse, d’autres personnes, qui ont pourtant des dizaines d’années d’expérience, sont à la peine car leur métier a évolué et elles n’ont pas réussi à suivre le mouvement.

Des profils étonnants

En juin 2020, une simple étudiante en mathématiques a résolu une énigme sur laquelle même les meilleurs experts travaillaient depuis 50 ans. Autre profil : en janvier 2020, un stagiaire de la NASA a épaté la célèbre agence en découvrant une nouvelle planète.

Junior et senior : que et quand choisir ?

Ce genre de profils est favorisé par la digitalisation de la société, une ère au cours de laquelle les informations s’échangent de plus en plus vite. Avec les années, il en résulte des profils jeunes, où la passion remplace parfois avantageusement l’expérience d’un métier.

Face à cette situation, les termes de « junior » et de « senior » doivent donner à un recruteur une idée plus précise de votre connaissance d’un secteur. En choisissant de les ajouter à votre description, vous fournissez, de votre propre chef, une vue d’ensemble sur votre expertise.

Juger de votre séniorité reste bien sûr très subjectif. Il est donc conseillé de compléter cette information par d’autres, plus concrètes. À vos clients potentiels, fournissez des informations telles que vos réalisations (votre portfolio si vous en avez un) ou vos recommandations. Fournissez également des informations concrètes, et parmi elles, vos diplômes. Les deux termes, qui restent optionnels, ne doivent pas être vus comme un frein, mais comme une nouvelle manière de vous adresser aux recruteurs.

Mettre en avant l’une des deux qualifications revient ainsi à donner une idée rapide des missions auxquelles vous prétendez. Cela se fait indépendamment de votre âge et de vos diplômes, mais tient compte de l’un et de l’autre, ainsi que d’autres critères. Et si vous hésitez véritablement à ajouter l’une de ces deux mentions, rappelez-vous que rien ne vous y oblige.

Les points-clés à retenir sur son niveau d’expertise :

  • Aujourd’hui, dans la société 2.0, il n’est plus possible de se contenter du simple diplôme pour juger de la qualité d’un freelance.
  • L’appellation « junior » ou « senior » indique quel est son niveau d’expertise selon le premier intéressé.

L’idée n’est pas de renoncer à une partie de vos clients potentiels, mais plutôt de prétendre à des missions qui vous correspondent.