La société numérique met constamment à mal la concentration des travailleurs indépendants, qui doivent trouver des solutions afin de rester productifs. Face à toutes sortes de distractions, le travail profond (ou deep work) doit vous fournir des pistes.

Le deep work : qu’est-ce que c’est ?

Le deep work a été popularisé par l’ouvrage « Deep work – retrouver la concentration dans un monde de distractions » de Cal Newport. Cette méthode de travail, qui consiste à s’isoler temporairement afin de booster sa productivité, n’est pourtant pas récente. Le livre de Cal Newport rappelle d’ailleurs que certaines personnalités sont connues pour leurs pratiques similaires au travail profond.

Toutefois, dans notre société où l’un des premiers outils de travail, l’ordinateur, est aussi l’un des premiers instruments de loisir et de communication (jeux vidéo, messageries en tous genres, réseaux sociaux…), il devient de plus en plus difficile de séparer les deux.

Votre téléphone aussi vous distrait

En moyenne, on estime qu’une personne touche son téléphone 2 617 fois par jour (et jusqu’à 5 400 fois dans des cas extrêmes). C’est dire si cet appareil est source de distractions !

plaisir quotidien freelance

Comment fonctionne le deep work ?Comment fonctionne le deep work ?

Il n’existe pas une, mais plusieurs méthodes de travail profond selon le livre de Cal Newport. Celles-ci se distinguent par la « radicalité » de leur isolement. Ainsi :

  • Le mode monastique : selon le terme utilisé dans l’ouvrage, il implique de s’éloigner géographiquement. Plus difficilement applicable, il est question de changer de domicile pour en intégrer un autre, où toutes les distractions possibles seront absentes et où l’environnement favorisera le travail.
  • Le mode bi-modal : il prévoit une alternance de séances de travail profond et d’autres dédiées aux contacts avec le monde extérieur. Cal Newport donne ainsi l’exemple de Carl Jung, célèbre médecin suisse qui programmait ses conférences afin qu’elles ne perturbent pas ses réflexions menées dans une cabane reculée.
  • Le mode rythmique : il repose sur une organisation en deux parties de la journée. Celle-ci implique, par exemple, de se placer dans un environnement de travail profond le matin, pour consacrer l’après-midi aux autres activités.
  • Le mode journalistique : il est déconseillé par l’auteur aux personnes qui s’essaient au travail profond, car il faut être en mesure de passer rapidement d’un travail standard à un travail profond. Il faut ainsi développer une capacité à écrire malgré le besoin d’être disponible à tout moment.

Comment développer son travail profond ?

Si l’isolement reste le cœur du deep work, des règles supplémentaires seront indispensables. Cal Newport recommande d’abord de communiquer les modalités que l’on s’est fixées à ses clients et partenaires.

Les e-mails et les messages, qui constituent une importante source de distraction, doivent être gérés : il est ainsi possible, par exemple, de créer une signature qui s’ajoutera automatiquement à la fin de chaque mail et précisera vos horaires de disponibilités.

Essayez également des périodes sans réseaux sociaux et mesurez le temps que vous passerez dans chaque période de travail profond : ceci vous motivera.

Si la mise en place d’une méthode de travail profond présente des avantages certains, elle nécessite cependant de la volonté, car cette méthode est parfois délicate à mettre en place.

 

Les points-clés à retenir sur le travail profond :

Le deep work est une méthode de travail qui vise à retirer toutes les formes de distraction possibles afin de gagner en productivité.

Elle se décline en quatre modes plus ou moins radicaux, chacun cherchant à composer avec ces sources de distractions.

Développer son travail profond n’est pas qu’une question d’isolement. Il est important d’aménager les relations avec ses clients afin qu’ils ne vous contactent pas au mauvais moment.