Quel a été ton parcours jusqu’à ton lancement en freelance ?

Après une licence information-communication option journalisme à Lyon, j’ai intégré une école de journalisme en alternance à Montpellier pendant 2 ans qui m’a permis de travailler au Dauphiné Libéré.

Je suis ensuite partie vivre un an au Canada (Ottawa), j’ai alors cumulé trois jobs. J’ai été pigiste pour une agence de presse franco-canadienne spécialisée RH, chroniqueuse culturelle dans une radio et libraire.

En rentrant à Lyon, j’ai pigé pour plusieurs magazines tout en travaillant dans une librairie, le statut de pigiste étant très précaire. J’ai ensuite obtenu un CDI à Paris dans une agence de communication en tant que rédactrice web et community manager. J’y suis restée 10 mois … jusqu’à ce que je démissionne.

Quel a été le déclic pour te mettre à ton compte ?

L’une des valeurs les plus importantes pour moi a toujours été la liberté. Je me suis rendu compte assez rapidement que le salariat n’était pas en adéquation avec l’indépendance que je chérissais. Ajouté à cela plusieurs mauvaises expériences avec des patrons. J’ai démissionné de mon dernier job qui me prenait tout mon temps en me disant que soit je cherchais un autre CDI soit je me lançais.

J’ai passé un entretien pour un journal à Paris après ma démission. Lorsque le rédacteur en chef m’a appelé pour me dire que j’étais prise, j’ai écouté mon intuition qui me disait de refuser le poste. C’est ce que j’ai fait ! C’est comme si j’avais eu besoin une dernière fois qu’un patron valide ma valeur professionnelle avant de faire le grand saut. Je suis rentrée à Lyon et j’ai créé Com’ en nuances en 2014

Parle nous de ton activité.

Je suis rédactrice web. Je travaille en sous-traitance pour des agences de communication ou en direct pour des entreprises dans les secteurs des ressources humaines, du management, de l’IT, du BIM, de la beauté, etc. Avec ma formation de journaliste généraliste, je peux m’adapter à tout type de sujet.

Je propose de rédiger :
– des articles de blogs (avec ou sans interview),
– tous les textes d’un site internet,
– des communiqués de presse,
– un journal interne ou une newsletter,
– des “fiches produits”,
– des livres blancs.

Pour ajouter une corde à mon arc après la crise du covid, j’ai décidé de me former à la traduction. J’ai obtenu en décembre 2021 mon certificat de traductrice professionnelle généraliste de l’anglais au français (école EDVENN) après 10 mois de formation à distance.

Je traduis principalement des sites web, des articles de blogs, et tout autres contenus éditoriaux  mais également des documents marketing ou de communication interne.

En parallèle, j’ai créé un blog sur la vie d’entrepreneur avec des conseils, du lifestyle, des portraits, des reportages, etc.

Comment organises-tu tes journée (vie professionnelle / vie privée) ?

Dans ma journée, je sais que je dois réussir à caler une séance de sport, les 4 balades quotidienne de mon chien, les trajets chez la nounou pour ma fille, le travail et toutes les tâches de la vie quotidienne.

Concernant le travail, j’ai conscience que je suis plus concentrée pour écrire mes textes l’après-midi. Je réserve donc mes matinées à l’administratif, la prospection et aux réunions avec mes clients. Je vais très régulièrement en espace de coworking ou dans des cafés avec des amies freelances. Je trouve cela plus sympa et plus motivant que de travailler seule de la maison.

J’apprécie particulièrement le fait de pouvoir organiser mes journées comme je l’entends sans personne pour me « driver ». J’aime aussi l’adrénaline que l’on peut ressentir en étant à son compte. L’appel d’un prospect pour vous dire qu’il veut travailler avec vous, le compliment d’un client sur votre travail, un problème informatique qui vous retarde. La routine n’existe pas !

Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Je pense que beaucoup de gens diraient de bien se préparer en amont, de faire un business model, de ne pas se lancer sans filet de protection (financier j’entends).

Je comprends tout à fait cette manière de voir les choses. Il se trouve que j’ai personnellement fait tout le contraire… et cela a fonctionné !

Je pense qu’on ne risque pas grand-chose à se lancer. Si l’aventure entrepreneuriale ne fonctionne pas, on pourra retrouver un job salarié derrière.

Cela restera une expérience qui vous fera dans tous les cas grandir. Sénèque disait que « la vie ne consiste pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. »

 J’ai beaucoup d’amis qui se plaignent de leurs jobs salariés. Mes amis freelances, même s’ils rencontrent de nombreuses difficultés, sont souvent passionnés par leur activité et cela fait toute la différence. Alors pourquoi pas vous ?