Aujourd’hui nous interviewons Pauline Minier, créatrice de Mon Caviste en ligne.
Bonjour Pauline, tout d’abord, peux-tu nous expliquer ton parcours ?
J’ai un parcours professionnel atypique. Passionnée de lettres, j’ai effectué une classe préparatoire littéraire (Hypokhâgne et Khâgne). À la suite de cela, j’ai pris conscience que je n’étais ni faite pour du journalisme ni pour l’enseignement, j’ai donc tenté une école de commerce à Skema Business School où j’ai obtenu un Master 2 en Marketing et Business Développement. Une fois mon bac +5 en poche, j’ai effectué des stages de Marketing en France et à l’étranger (Etats-Unis, Espagne). Mais ce qui me plaisait, avant tout, c’était de développer l’activité économique des entreprises déjà existantes. Mes stages effectués, j’ai posé mes valises à Paris, pour devenir salariée, un an, dans une entreprise de conseil en expérience client.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur Mon caviste en ligne ?
Mon Caviste en ligne s’adresse aux parisiens actifs, épicuriens et en quête de nouveauté. Mon Caviste en ligne c’est une dose de convivialité et de partage, des boxes livrées à domicile en 1 heure !
Cela permet de découvrir, d’une part, des domaines finement sélectionnés qui privilégient et pratiquent une agriculture biologique, mais… pas que ! C’est aussi un moyen d’avoir l’apéro chez soi rapidement, et de recréer ces moments de convivialités qui sont aujourd’hui moins accessibles dû au couvre-feu. Je diversifie l’offre et propose certaines box de 3 vins accompagnées d’un saucisson (noisettes, poivre, cèpes…), et j’aimerais par la suite proposer plus d’accompagnements.
Quelles difficultés as-tu rencontrées jusqu’à présent ?
J’ai rencontré une première difficulté, car suite à l’intégration du cursus nommé « CSP » (uniquement lors d’un licenciement économique, il est possible d’intégrer ce programme et de travailler sur le lancement de son entreprise), j’ai appris qu’il était impossible d’immatriculer son entreprise.
La seule solution qui s’offrait à moi afin de rester dans ce cursus et de tester mon idée était une couveuse : la BGE Adil. Ce programme couveuse-incubateur est un dispositif complet permettant de tester le projet avant d’immatriculer l’entreprise. J’ai accès à un suivi personnalisé ainsi qu’à des formations régulières. C’est un programme que je recommande vivement pour toutes les personnes qui se retrouveraient dans ma situation !
Je me suis lancée seule dans cette aventure, car je n’avais bien sûr pas planifié à l’avance ma rupture professionnelle ni le contexte sanitaire.
Au-delà de ces problématiques administratives, j’ai été confronté pour la première fois de ma vie à la « solitude professionnelle ». Être seule est selon moi une force car je suis de nature indépendante, et je suis bien entourée donc je fais part de mes interrogations à mes proches au fur et à mesure.
Mais être seule a aussi ses inconvénients… Il faut savoir se remettre constamment en question. Lorsque l’on est seule, personne n’est présent pour prévenir d’une mauvaise ou d’un manque d’idée, collaboration, ou initiative. Il faut donc avoir ce recul nécessaire et remettre perpétuellement en question ses propres idées. De plus, je suis très attachée à proposer des produits de qualité. Je cherche constamment les “pépites” et les meilleurs domaines possibles à proposer. Cela représente beaucoup de séances de dégustations à moi toute seule !
Selon toi quels sont les avantages et inconvénients à être à son compte ?
Être à son compte est une source de liberté. Il est possible d’organiser son travail comme on le souhaite, de choisir les actions à mener qui nous semblent les plus pertinentes. Cependant, il est nécessaire d’être autonome et proactif. Car rien ne tombe du ciel ! Il n’y a plus de sécurité financière et psychologique qu’une entreprise offre. Être à son compte c’est récolter ce que toi-même tu sèmes. Si tu n’es pas en constante recherche d’amélioration, de visibilité et de contacts tu ne pourras jamais faire évoluer ton idée. Personnellement, je considère n’avoir jamais été si épanouie car j’aime créer « pour moi-même » et pour mes clients et j’aime être passionnée par mon métier. Aujourd’hui je ne m’imagine pas retourner un jour dans une entreprise !
Et enfin, quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui souhaiterait se lancer en tant qu’indépendant ?
Je lui conseille de se lancer bien sûr ! Toutes les idées ne sont pas bonnes, mais ce qui compte c’est cette petite voix intérieure qui nous dit que l’on veut se lancer. Le plus important est de l’écouter, et le reste suivra…