Après un congé maternité, Isabelle Prigent a décidé de devenir freelance, en tant que consultante en communication. Je lui ai demandé de nous raconter son histoire, ses motivations et son envie de vivre à fond sa nouvelle vie. Elle a gentiment accepté.

“Pour moi, pas la peine de passer par le classique thèse/antithèse/synthèse de nos années lycée : je suis persuadée que le tempérament « d’indépendant » est un trait de caractère et qu’il est inné, oui.

Bien sûr, on ne se rend pas toujours compte en débutant sa vie professionnelle que ce qui nous convient le mieux n’est pas forcément :

  • d’aller chaque jour à la même heure à son bureau
  • de partager des repas à la cantine avec nos collègues
  • d’attendre la fin du mois pour voir arriver sur son compte en banque une somme identique que l’on dépensera le samedi matin au supermarché et au mois d’août sur les plages.

Evidemment me direz-vous également, on peut très bien rêver d’indépendance et ne pas passer à l’action parce que :

  • on n’a ni expérience, ni références, ni réseau,
  • on ne peut pas prendre le risque de démissionner
  • on a besoin de notre salaire, parce que c’est la crise et parce que les clients ne se cueillent pas au pied des arbres…

Ce fut mon cas, pendant mes premières années de salariat.

J’ai poursuivi mes études en rêvant à « plus tard, quand je n’aurai pas de chef », mais après mon diplôme en communication, j’ai intégré logiquement une agence de communication (parce que j’avais besoin d’acquérir de l’expérience), puis une société d’informatique à un poste de communication (parce qu’après l’agence je voulais savoir comment c’était chez l’annonceur ), puis une deuxième SSII à la suite de la faillite et du rachat de la première (parce que c’est plus simple de ne pas se poser de questions !).

Un test à l’APEC révèle mon esprit d’indépendance

Et il y a deux ans, j’ai connu ma première « crise professionnelle. » J’ai demandé un bilan d’orientation (à l’APEC). L’ensemble du bilan m’a confirmé que la communication, oui, c’était « mon truc » et qu’il fallait que je persévère, mais un exercice précis m’a forcé à me rendre à l’évidence : le salariat, ce n’était plus pour moi, il fallait que je crée mon activité !

J’ai quand même pris le temps d’avoir un deuxième enfant (et accessoirement un congé de maternité qui m’a permis de confirmer et d’affiner mon projet) avant de décider de me lancer officiellement. Je le fais aujourd’hui avec enthousiasme !

J’essaie de faire les choses dans l’ordre et de manière raisonnée :

  • j’ai négocié mon licenciement,
  • j’ai informé mes connaissances de ma décision (ce qui m’a permis illico de trouver mon premier client),
  • j’ai participé à un Café de Freelances et rencontré plein de gens qui m’ont beaucoup appris en me racontant leur expérience…

En attendant que la partie administrative soit finalisée, je constitue mes fichiers de prospection, je prends des renseignements à droite à gauche, j’ai lancé mon blog (sur le thème « le journal d’une free qui se lance », ça aidera peut-être des gens à sauter le pas !). Et dans l’hypothèse où ça ne marcherait pas ? Je retournerais probablement en entreprise, avec, au moins, la satisfaction d’avoir essayé. Mieux vaut avoir des remords que des regrets !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Etes-vous un freelance confirmé sûr d’avoir fait le choix qui lui convient ? Un salarié qui voudrait devenir indépendant ? Un freelance qui cherche à retourner en entreprise ?