Catherine Taret était salariée dans un grand groupe. Du jour au lendemain, elle a tout quitté pour devenir freelance. Quand et pourquoi a-t-elle décidé de lancer son activité de freelance? Dans son dernier ouvrage, Il n’est jamais trop tard pour éclore, elle décrit son épopée.

Ça s’est passé un jour dans un escalier”. Cette citation extraite du livre de Catherine Taret résume bien la soudaineté et le caractère inattendu que prend la carrière professionnelle de l’actuelle freelance. Catherine Taret avait tout ce dont on pouvait rêver: un CDI dans un grand groupe, un travail plutôt épanouissant et une promotion qui lui tendait les bras. Mais, elle a décidé de tout plaquer. Il lui manquait quelque chose: “Je travaillais en tant que brand manager. Mon job était très sympa: je m’occupais de l’innovation et je voyageais beaucoup”, explique-t-elle.

Mais rapidement, elle se lasse du job et de toutes les contraintes qui lui sont associées: horaires, réunions, présence au bureau, …. Elle se rend même compte qu’elle est plus productive quand elle travaille de chez elle: “Quand j’avais une présentation à préparer, en général, j’allais chez moi et j’étais beaucoup plus efficace ! ”. Son intuition se confirme quand elle remarque qu’elle ne fait plus ce qu’elle aime: “ Quand il y avait des choses plus créatives à faire, on briefait des agences extérieures. Ça n’avait pas de sens car c’était, à mes yeux, le travail le plus intéressant ! “, s’exclame-t-elle.

 

“Cette façon de travailler en freelance s’est imposée à moi”

Son entreprise lui offre une promotion mais quand elle sort du bureau, elle dépose sa démission: “Après l’entretien avec les RH, au moment de retourner dans mon bureau, je me suis rendu compte que je n’avais pas envie de rester. Pas envie. J’ai démissionné quelques jours plus tard ”. Pourquoi s’est-elle décidée à quitter le salariat ? Catherine Taret explique avoir suivi son instinct: “J’ai le sentiment de ne rien avoir décidé consciemment, mais que cette façon de travailler en freelance s’est imposée à moi”, décrit-elle.

Qu’est-ce qu’en a pensé son entourage ? Cet extrait tiré de son livre Il n’est jamais trop tard pour éclore l’exprime à merveille: “Une fois qu’on a, péniblement pour ma part, pris une décision, on doit affronter l’autre cerbère : la liste des personnes que l’on va décevoir. On ne peut pas y couper. Ils seront déçus par nos choix, tout comme nous serons, un jour, à notre tour, déçus par les choix de ceux sur lesquels on a misé gros. La liste de la déception commence généralement par soi-même. Et puis il y a souvent un ou plusieurs membres de sa famille, des amoureux ou des amants, des profs, des patrons, des mentors et des amis. Pas de panique, tout le monde finit par s’en remettre”, écrit-elle.

 

Il n’est jamais trop tard pour devenir freelance !

Quand elle remporte avec son ami graphiste, un appel d’offre lancé par Yves Rocher, la carrière de freelance de Catherine Taret débute réellement. Aujourd’hui, elle n’entretient plus aucun lien avec le monde du salariat, elle se concentre sur son activité de rédactrice indépendante.

Dans son récent livre, Catherine Taret diffuse en France un concept anglo-saxon: celui de “Late Bloomer”. Cette expression désigne une personne qui éclot tardivement, qui se réalise plus tard dans la vie.  C’est un livre qui reconnaît à quel point il peut être difficile de se sentir en décalage, qui donne des ressources pour prendre du recul et qui invite à faire la paix avec ce sentiment pour embrasser son propre rythme. Selon elle, on peut donc démissionner et changer de travail à n’importe qu’elle âge tant que ça permet de reprendre le pouvoir sur sa vie. Elle conclut l’entretien par une interrogation: “ Qui a dit qu’on était tous censés faire la même chose, et au même moment ? “. Il n’est donc jamais trop tard pour devenir freelance !