Les assurances qu’un freelance devra souscrire dépendent avant tout de son activité. Cependant, certaines sont incontournables comme par exemple la responsabilité civile professionnelle qui les concerne tous. Aussi appelée RC Pro, elle n’est pas toujours obligatoire, mais très fortement recommandée pour tous les professionnels. En plus de la RC Pro, il est également conseillé aux freelances de souscrire à d’autres contrats comme :
- une mutuelle
- une prévoyance
- une assurance bureau professionnel
- une assurance cyber
- une assurance juridique professionnelle.
Quelles assurances souscrire quand on est indépendant ? Quelles sont les obligations des freelances? Comment choisir les bonnes garanties ? Dans ce dossier, on vous aide à trouver la couverture sur mesure.
La RC professionnelle, l’incontournable
Qu’est ce que la responsabilité civile professionnelle ?
La responsabilité civile professionnelle est un contrat qui couvre l’entreprise et tous ses collaborateurs. Celle qu’on appelle aussi RC Pro permet de protéger une entreprise lorsque sa responsabilité ou celle d’un employé est engagée. La responsabilité civile protège à plusieurs niveaux : accident, oubli, négligence et aussi acte de malveillance. Grâce à la RC Pro, il est tout simplement possible de faire face aux frais liés aux éventuels sinistres et donc d’éviter la faillite.
Freelances : la RC pro est-elle obligatoire ? 🤔
Les freelances doivent assurer les locaux dans lesquels ils travaillent et les véhicules qu’ils utilisent, ça vous le savez probablement déjà. La RC Pro n’est quant à elle pas obligatoire, sauf dans le cas des professions réglementées. Les professions médicales (médecins, infirmiers, sages-femmes), les professionnels du droit (avocats, notaires, huissiers de justice), les comptables et les métiers de l’immobilier en font par exemple partie.
Que couvre une RC Pro ?
L’assurance responsabilité civile professionnelle couvre plusieurs types de sinistres.
Voici les principaux accidents concernés :
- Les dommages corporels sont ceux qui touchent à l’intégrité physique. Ils peuvent entraîner une perte d’autonomie et de chiffre d’affaires pour la victime, et donc engendrer des coûts énormes.
- Les dommages matériels touchant les biens et le matériel de la victime.
- Les dommages immatériels qui représentent des pertes financières sèches. Cela signifie qu’elles ne sont pas liées à un dommage corporel ou matériel. Elles peuvent être entraînées à la suite d’un défaut de conseil par exemple.
Il est bien évidemment possible de souscrire à des garanties supplémentaires permettant de compléter la couverture de base de chaque contrat. En effet, certains secteurs sont plus sensibles à certains risques très spécifiques, comme le risque d’atteinte à l’environnement dans l’industrie ou le risque de litige dans le conseil.
Quelles autres assurances quand on démarre ?
Pour être bien couvert dès le début, il faut d’abord se poser pour analyser les risques qui peuvent nuire à l’activité d’une entreprise.
C’est exactement ce que fait Allianz dans son baromètre annuel. Ce dernier nous permet chaque année de connaître les risques les plus redoutés par les professionnels en France.
Cette année le baromètre d’Allianz nous indique ce palmarès des risques en France :
- Les cyber accidents
- L’interruption de l’activité,
- La pandémie,
- L’incendie
- Les problèmes de réputation
Aucun de ces risques n’est pourtant assuré par l’assurance de base qu’est la RC Pro. On comprend ainsi aisément que d’autres contrats sont indispensables. Reprenons tout cela dans l’ordre.
S’assurer contre les cyber attaques avec l’assurance « cyber-criminalité»
À l’heure où le volume d’échanges en ligne ne cesse de croître, il est devenu essentiel de protéger ses données ainsi que celles de ses clients. L’assurance “cyber” existe pour vous protéger d’éventuelles intrusions dans votre système. En plus de couvrir les frais de remise en service, ce contrat couvre également les éventuelles pertes de chiffre d’affaires pour vous et pour vos clients. Elle couvre tous les types d’attaques comme le piratage et le hameçonnage.
Une prévoyance en cas d’interruption d’activité
Saviez-vous que 87% des freelances ont déjà été malades et que 58% ont déjà perdu de l’argent à cause de ça (étude Easyblue 2021) ? L’assurance prévoyance est justement là pour prévoir ce qui peut difficilement l’être : accident, maladie, invalidité et décès. Grâce à elle, un freelance qui se retrouverait dans l’incapacité de faire tourner son business pourrait continuer à toucher une partie de son salaire. Sans elle, et avec une couverture du régime général plafonné à la moitié de revenus du freelance, ce dernier serait rapidement dans l’obligation d’engager ses propres économies.
Une mutuelle pour réduire les frais de santé
Les grandes entreprises n’ont d’autre choix que de fournir une mutuelle à leurs salariés. Mais quid des freelances ? En période de pandémie la question se pose plus que jamais et les freelances n’ont d’autre choix que de souscrire de leur côté à une couverture de santé. La bonne nouvelle, c’est que les travailleurs non-salariés (TNS) peuvent déduire la totalité de leur cotisation de mutuelle (et aussi de prévoyance) de leur revenu imposable. Pourquoi se priver?
Une assurance bureau professionnel pour protéger ses locaux
L’assurance local professionnel est une assurance permettant à une entreprise ou à un indépendant de protéger l’endroit où il travaille et son matériel. Elle est dans la plupart du temps obligatoire et très fortement conseillée le reste du temps. En effet, dès lors qu’un freelance est locataire de ses locaux ou propriétaire au sein d’une copropriété, il n’a d’autre choix que de s’assurer. S’il travaille de chez lui, il est nécessaire de demander à son assureur habitation d’ajouter une clause au contrat afin de rester couvert. En plus des locaux, l’assurance protège tous les biens présents à l’intérieur comme le matériel, le mobilier et les marchandises.