Sortir de sa zone de confort, partir à l’inconnu. Il le faut parfois. Je l’ai compris en décembre 2019. J’étais alors un étudiant parisien, bien loin de ma campagne auvergnate. En un mois, je suis passé de d’étudiant en cinéma à rédacteur web freelance. Deux mondes différents. J’avais peur de devenir freelance, mais j’ai osé.

Et j’ai bien fait, car aujourd’hui je suis beaucoup plus heureux qu’avant. L’école de cinéma, dont j’ai rêvé pendant tout le lycée, ne me convenait plus. Ce monde n’était pas fait pour moi. C’est aussi à ça que ça sert, les études. A se rendre compte qu’on est dans la mauvaise direction. Il ne faut pas en avoir honte : il n’y a pas de carte pour s’orienter dans la vie. Il est normal de se tromper et de faire demi-tour. De se réorienter.
J’ai tout arrêté pour être freelance. Comment ai-je pris cette décision ? Qu’est-ce que je fais maintenant ? Quelles sont mes difficultés ? Fin 2019, j’aurais aimé lire ces quelques lignes avant de me lancer dans cette aventure. Cadeau.

Abandon et réorientation

Pendant les vacances de Noël 2019, j’ai dit adieu à mes professeurs et à mes camarades. Une nouvelle vie commençait pour moi, sans que je sache laquelle. Je n’avais pas de plan B. J’avais bien réfléchi à ma décision d’arrêter les cours. J’en ai parlé avec ma famille, mes camarades de classe et mes profs. Mais je n’avais pas réfléchi à ce que je ferais après.

Heureusement, c’est tombé pendant la bonne période. J’ai profité des fêtes de fin d’année pour me ressourcer dans mon Auvergne natal avec mes proches. Je me suis changé les idées. Et j’ai discuté avec mon frère, qui travaille dans le web depuis 12 ans. Il m’a parlé d’un métier que je ne connaissais pas : celui de rédacteur web. Je me suis renseigné, et ça a fait tilt. Ce métier est fait pour moi.

L’objectif de cette profession est de rédiger pour le web. Pages fixes, articles de blog, fiches produits… Il fait tout écrire. Quelles qualités pour devenir rédacteur web freelance ? Être curieux, savoir travailler seul, aimer écrire, être rigoureux… C’est tout ce que je suis ! Début janvier 2020, j’avais trouvé mon nouveau métier. Mais dans le monde du freelancing, rien ne se passe comme prévu. Dans le monde tout court non plus.

Se documenter, travailler, être confiné

Ces trois mots résument bien mon année 2020. En janvier, j’ai commencé à suivre une formation en ligne pour devenir rédacteur web. En parallèle, je trouve un travail qui me donne la frite tous les jours : équipier au McDonald’s.

Un mois et demi plus tard, je passe en chômage partiel pendant trois mois. Le bon plan pas du tout prévu 😎

Malgré les circonstances, le confinement a été bénéfique pour moi. J’ai pu me concentrer à fond sur ma formation. J’ai gagné mes premiers euros en mars. En avril, j’ai commencé à suivre une formation centrée sur le SEO. Le référencement naturel est un domaine très important qui est lié à la rédaction web. Mon objectif avec cette nouvelle formation : devenir consultant SEO à Clermont-Ferrand.

C’est ce que je suis aujourd’hui. En quoi consiste mon métier ? A aider les sites web à se placer en première page de Google. Et même mieux : dans les trois premières positions. C’est un travail assez technique. Le SEO est une stratégie compliquée qui prend du temps et demande des connaissances poussées. Je remarque que malheureusement, de nombreux propriétaires de sites et de e-commerces font des erreurs. Par conséquent, leur site n’est pas bien visible sur Google. Je suis là pour trouver les failles du site et corriger les erreurs. Grâce à moi, il peut atteindre tout son potentiel et avoir tous les visiteurs qu’il mérite.

Grâce au freelancing, j’ai pu apprendre le SEO, développer mes compétences et ne pas être qu’un simple rédacteur, comme j’avais prévu au départ.

Devenir freelance : un goût de liberté

J’aurais pu choisir d’être rédacteur dans une société. D’avoir un emploi fixe, des horaires et un salaire régulier. Mais j’ai choisi de devenir freelance. J’ai choisi la liberté et la prise de risque.

Être freelance n’a pas toujours été simple. J’ai très souvent peur d’échouer. Je pense à mon avenir, je me remet en question. Ai-je pris la bonne décision ? Devrai-je tout abandonner ? Est-ce que je mérite vraiment d’être freelance et d’avoir cette liberté ? Ces questions traversent ma tête régulièrement. Vous aussi ? Rassurez-vous, toute personne qui tente de devenir freelance passe par là. Dans la vie, il n’y a pas de chemin tout tracé ; mais dans la vie d’un freelance, le doute est une étape obligatoire.

Je me suis lancé dans le freelancing pour la liberté. C’est encore ce qui me motive aujourd’hui. Pour travailler, je n’ai besoin que de deux choses : mon ordinateur et le wifi. Je peux travailler de partout. Ça me permet d’aller voir de la famille qui habite loin, de visiter une région tout en travaillant le soir à l’hôtel, de ne pas travailler si j’en n’ai pas envie… Enfin, ça, c’est en théorie. La réalité est bien différente, en tout cas pour moi.

Le freelancing, un chemin semé d’embûches

Le chemin de vie d’un freelance n’est pas tranquille. Il y a de nombreux virages, des voies étroites, d’autres larges, parfois des embouteillages, des obstacles, des montées puis des descentes. Parfois il faut s’arrêter reprendre de l’essence. D’autres fois, nous sommes sur la voie rapide.

Avant de devenir freelance, il faut bien comprendre qu’il y aura des moments compliqués. Cela va dépendre de chacun. Certains vont souffrir de la solitude ; d’autres n’auront aucune confiance en eux ; pour ma part, ma difficulté réside dans le fait de trouver des clients.

Être freelance, c’est devoir se vendre. Chose que l’on n’apprend pas à l’école. Chose qui n’est pas dans ma nature. Mais c’est important pour avoir des clients. C’est grâce à eux que l’on touche un salaire. Pas de client, pas d’argent. J’en avais conscience avant de commencer, mais la réalité est difficile.

Je vous partage ici mes faiblesses car comme je l’ai dit plus haut, j’aurais aimé connaître les doutes des autres freelances avant de commencer. On vend souvent la vie de freelance comme une utopie. Mais ça ne l’est pas, ça peut être très dur. Mais c’est aussi un vrai bonheur, surtout une fois que les difficultés sont surmontées.

Devenir freelance, bilan d’une année et demi d’expérience

Il y a une chose que je n’ai pas mentionné mais qui est importante pour un freelance : c’est d’être entouré. J’ai la chance d’avoir mon frère qui est passé par les mêmes difficultés que moi il y a plusieurs années. Mais il est aussi important d’avoir un réseau. Cela passe à la fois par les réseaux sociaux (Linkedin, Instagram…) et par les relations locales. Pour cela, les coworking sont efficaces. Devenir freelance, c’est accepter une vie spéciale, remplie de doute, d’échecs mais aussi de passion et d’expériences humaines et professionnelles !

– Corentin Verne