La scalabilité en quelques mots

La scalabilité d’une entreprise (de la racine scale en anglais, qui veut dire « échelle »), c’est sa portance, sa capacité à se porter très loin… en haut de l’échelle.

Si vous dirigez une entreprise dont les produits ou services, ainsi que les moyens de les délivrer, sont multipliables à grande échelle, et qu’ils s’adressent au plus grand nombre (même à l’intérieur d’un domaine précis), il y a de fortes chances qu’elle soit scalable. C’est le meilleur modèle économique pour que votre business soit à la fois durable et toujours plus rentable.

Cela ne veut pas dire que d’autres modèles économiques ne sont pas valables, mais ils ne se reposent tout simplement pas sur les mêmes objectifs, et ne suivent pas les mêmes stratégies. Certaines prestations de services ne permettent pas à l’entreprise de réaliser de fortes économies d’échelle parce que le temps de la personne qui pourvoie le service ne peut être réduit, et le nombre de ses clients par période donnée ne peut être multiplié.

L’avantage de la scalabilité, c’est qu’elle vous permet d’optimiser vos processus au maximum, de manière à toujours garder du temps et de l’espace pour le développement de votre business ou de votre vie personnelle. Si vous mettez en application certains conseils de scalabilité, il y a par exemple de fortes chances à ce que vous parveniez à réduire votre temps de travail par semaine… pour vous consacrer à grandir financièrement ou à devenir, par exemple, un(e) champion(ne) du monde de tango argentin (comme l’a fait Tim Ferriss, qui a écrit le best seller La semaine de quatre heures).

La scalabilité d’une entreprise doit être prévue en amont

Si donc votre business model le permet, n’attendez pas pour prévoir ce que votre croissance exigera de vous. Laissez la place pour tout ce qui pourrait vous arriver de bien, d’abord en ne fermant pas les possibilités – en adoptant des modèles flexibles – ; ensuite, en préparant à l’avance un certain nombre d’éléments.

Par exemple :

  • Prévoyez le plurilinguisme de votre entreprise, notamment en anglais, que ce soit sur votre site web, sur votre produit / votre offre, et dans d’autres aspects de votre communication. Vous ne voudriez pas mettre des gens de côté sous prétexte qu’ils ne parlent pas votre langue, n’est-ce pas ?

 

  • Recherchez l’amélioration en permanence. Se reposer sur ses acquis, ça ne marche ni quand une entreprise stagne, ni quand elle évolue.

 

  • Prévoyez les pics de fréquentation de votre site, ainsi que les augmentations de commandes. D’un point de vue informatique, la solution peut être l’elastic computing, à savoir l’achat de cloud pour augmenter la capacité de vos serveurs en temps réel.
  • Ne visez pas le « sur mesure », même si c’est toujours très tentant. Plus votre service sera simple (et unique), plus votre business sera scalable : vous pourrez proposer le même, sans retouche, au plus grand nombre d’acheteurs. Si, à terme, vous envisagez de proposer une diversité de produits ou service, pensez toujours à l’unité derrière cette diversité, et visez la création d’une plateforme unique qui réunisse à merveille toutes les offres que vous souhaitez rassembler (idéalement, par l’intermédiaire de partenaires qui gèrent de leur côté chacune des offres, un peu comme le fait Facebook).

Comment optimiser la gestion de votre business ?

Prendre en compte l’optimum de Pareto ou La règle du 80 / 20 : Principe de base : l’économiste Vilfredo Pareto avait déterminé, au début du siècle dernier, la prévisibilité de la répartition de la richesse (produite par 80% d’une nation, possédée par les 20 autres %), qui s’applique parfaitement dans le champ du travail.

Ainsi, il s’avère souvent que :

  • 80% des efforts que l’on fait se retrouvent dans 20% du résultat global (décevant, non ?) ;
  • 80% de nos résultats sont dûs à seulement 20% de notre effort total (étonnant, n’est-ce pas ?)
  • Ayant mis cette règle à l’épreuve avec succès, Tim Ferriss a dans La semaine de 4 heures, déterminé une approche « synergique » en deux temps, à adopter pour optimiser sa gestion entrepreneuriale.

Réduire les tâches et son temps de travail…

  • Diminuer les tâches pour réduire le temps de travail. Pour cibler les tâches à diminuer, on déterminera celles qui offrent le moins de rendement, et on les supprimera. Il faut, à terme, faire la même chose avec les clients et partenaires qui monopolisent temps et ressources pour un rendement minimal.
  • Réduire le temps de travail pour diminuer les tâches. Selon la loi de Parkinson, le travail, c’est comme du gaz… de la même manière qu’un gaz va remplir au maximum l’espace dans lequel il sera libéré, votre travail va s’étendre (et paraître plus important) sur toute la période que vous vous allouerez pour le faire. À l’inverse, moins vous aurez de temps, plus vous serez concentré, efficace, déterminé à aller à l’essentiel. Moins vous aurez de temps, plus vous irez vite…
  • Pour prendre en compte la règle du 80 / 20, on peut ajouter un jeu sur l’effet de levier qui consiste à réinvestir vos résultats dans un aggrandissement de votre activité, pour obtenir un résultat quatre fois plus important… et arriver en haut de l’échelle.
Gagner du temps…

Les principes de base pour gagner du temps :

Pour optimiser votre gestion, nous avons déjà exploré la possibilité de supprimer, que cela soit des tâches ou bien même du temps. Vous devrez nécessairement aller plus loin en adoptant ces modèles indispensables :

  • Déléguez : c’est vraiment l’un des principes les plus importants d’une entreprise scalable. C’est en déléguant efficacement que non seulement vous pourrez jouer dans la cour des grands, mais aussi que vous découvrirez que vos possibilités dans la vie sont presque infinies. En lisant Tim Ferriss, on découvre la magie de déléguer, mais aussi les manières les plus efficaces de le faire : en choisissant soigneusement des assistant(e)s, avec qui il travaille de manière dématérialisée, et en communiquant avec eux (elles) de façon extrêmement performante.

Si Tim Ferriss a derrière lui une armée d’assistants personnels, déléguer c’est aussi soigner son recrutement lorsque l’entreprise a besoin d’intégrer de nouveaux profils. Une entreprise dont la scalabilité est bien pensée ne nécessite pas de recrutement massif, mais l’intégration de talents qui sauront faire corps avec votre business florissant.

  • Externalisez : sur un principe similaire à celui de la délégation, externalisez votre communication en engageant des partenariats ; et en parallèle engagez des freelancers pour accomplir les tâches qu’il n’est pas important que vous fassiez vous-même.

Déléguer et externaliser sont les deux principes qui vous permettront d’augmenter en productivité dans de nombreux domaines en n’augmentant que faiblement vos coûts. Une bonne mise en œuvre vous permettra, à terme, de faire beaucoup plus… en travaillant beaucoup moins.

  • Automatisez vos processus : découvrez les routines qui marchent sur tous les plans de votre fonctionnement (même pour votre communication interne, qui doit être mise à niveau en fonction du nombre de collaborateurs et de fonctions intégrées à l’entreprise). Automatisez notamment vos moyens de commande, de paiement, de livraison… À terme, même vos processus de recrutement peuvent devenir scalable.

L’automatisation est fondamentale pour votre scalabilité, puisqu’elle vous permet d’augmenter votre production / vos ventes, tout en stabilisant vos coûts.