En raison du taux de chômage en perpétuelle croissance, le travail en freelance devient un moyen pour éviter d’être sans emploi. En France, ce type de travail gagne du terrain. Mais en dehors des nombreux avantages qu’il présente, l’entreprendre n’est pas toujours facile. Il va falloir supporter des charges. Elles concernent aussi bien le fonctionnement que le matériel pour travailler. Ces exigences ne devraient cependant pas être suffisantes pour constituer une entrave et s’investir dans le freelance. L’État et certaines structures privées ont prévu de nombreuses subventions pour encourager ce type d’initiatives. Quelles sont-elles et comment y accéder ?

Travail en freelance : que comprendre ?

De nombreuses personnes évoquent ce terme sans pour autant comprendre de quoi il s’agit. Travailler en freelance signifie simplement s’établir en étant à son propre compte. Un travailleur freelance est donc un entrepreneur indépendant qui n’est lié par aucun contrat à un employeur. Il est son propre employé et décide des moyens à mettre en œuvre pour la réussite de son projet. Le succès de cette forme d’entreprise est lié aux avantages que l’on peut obtenir.

Développer sa vocation

Une entreprise freelance part avant tout d’un rêve ou d’une passion. C’est l’exemple type qui illustre l’expression « joindre l’utile à l’agréable ». En même temps que vous vivez votre passion, vous la monnayez.

Un emploi de temps malléable

Le stress d’un emploi classique réside le plus souvent dans les horaires parfois trop rigides. Dans le cas d’un freelance, vous disposez de votre temps comme vous l’entendez. Le plus important est de réaliser vos objectifs du jour.

Une mobilité géographique

Un travailleur freelance n’a pas forcément besoin de se rendre dans un bureau. Quel que soit l’endroit où il se trouve, il peut satisfaire ses clients. Cela lui donne ainsi l’opportunité de vaquer à d’autres occupations. Cette liste d’avantages n’est pas du tout exhaustive. En plus de tout ceci, il existe des facilités financières pour vous permettre de devenir un travailleur indépendant.

Les freelances...

 …bénéficiaient des Aides aux chômeurs créateurs et repreneurs d’entreprise (ACCRE). Cet appui substantiel avait pour vocation d’exonérer les entrepreneurs indépendants des cotisations sociales pendant un an d’exercice. Selon la catégorie professionnelle, l’État exempte totalement ou partiellement le freelance desdites charges.

Mais...

…à partir du 1er janvier 2019, cette subvention a changé de dénomination et de critères d’éligibilité. On parle désormais de l’ACRE. Pour bénéficier de l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE), il ne suffit plus d’être bénéficiaire du revenu de solidarité active et d’avoir entre 18 et 25 ans par exemple. Il faut à présent détenir une entreprise à plus de 50 % de son capital.

A défaut...

…il faudra justifier du titre de dirigeant de ladite structure. Un seuil de revenu est établi pour différencier les bénéficiaires d’exonération partielle de ceux jouissant d’une exonération totale. Si votre revenu est inférieur à 30 393 €, vous faites partie des éligibles à l’exonération totale. Par contre si vous gagnez entre 30 393 € et 40 524 €, vous ne pouvez profiter que d’une exonération partielle. Aucune exonération n’est prévue au-delà de ces montants. Toutefois, l’ACRE ne pourra plus être accordée à un freelance qui en a bénéficié au cours des trois dernières années.  

Les aides Pôle Emploi

Pour mieux répondre aux aspirations des demandeurs d’emploi en France, l’État a décidé de créer un établissement public en charge de l’emploi. Pôle emploi a vu le jour le 20 décembre 2008. Il est le fruit de la fusion entre l’Association pour l’emploi dans l’industrie, le commerce et l’Agence nationale pour l’emploi. Doté de programmes plus approfondis que ses structures génitrices, Pôle emploi propose au travailleur indépendant quatre types de subventions. En effet, l’établissement prévoit une Allocation d’aide au retour de l’emploi (ARE). Le bénéficiaire d’une telle aide doit être affilié à Pôle emploi et prévenir la structure de la création de son entreprise. Il doit se fixer un revenu en fonction de la rentabilité de son affaire. En plus du revenu issu de ses activités, le professionnel indépendant pourra ainsi bénéficier des allocations chômage. 

 Pôle emploi dispose également d’une Allocation de solidarité spécifique (ASS). Mais les conditions d’accessibilité à ce programme sont plus strictes. Le bénéficiaire doit, entre autres, travailler pendant 5 ans au moins. Vos revenus d’activités professionnelles doivent être inférieurs ou égaux à 1171,80 €. Pour un revenu mensuel s’élevant à 669,60 € par exemple, le bénéficiaire de l’ASS a droit à une allocation mensuelle de 502,20 €. Un cumul des aides financières aux entrepreneurs indépendants est prévu par pôle emploi, sous certaines conditions. 

Avec l’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE), le freelance inscrit dans cet établissement public a le choix entre deux options. Soit il opte pour le cumul de l’ACRE et de l’ARE soit il souscrit au couple ACRE-ARCE. Cette subvention est versée en deux tranches à condition que le freelance exerce effectivement ses activités. 

Les pensionnaires de la Caisse d’allocations familiales (CAF) peuvent aussi bénéficier des aides Pôles emplois. La prime d’activités est une mesure d’incitation à l’entrepreneuriat pour les personnes aux revenus modestes.