De plus en plus de personnes font le choix du freelancing. Chaque année, des milliers de personnes hésitent à se lancer. Entre les avantages de l’exercice en agence et ceux du freelancing, les différences de statut sont effectivement notables. Elles concernent aussi certains secteurs d’activité en priorité : c’est le cas de l’informatique. Faisons donc le point sur les différences pouvant inciter à choisir l’une ou l’autre situation.

Le freelance, pour bâtir pleinement son activité

Avant tout, rappelons que le travailleur indépendant possède un statut juridique à part entière : il peut disposer d’une entreprise. Il peut ainsi exercer en nom propre, mais aussi en EIRL, EURL ou en SASU. Tous ces statuts disposent d’un fonctionnement spécifique, notamment vis-à-vis des impôts : par exemple, le format de la SASU n’est pas éligible au régime fiscal de la micro-entreprise. De plus, les moyens mis à disposition de cette auto-entreprise ne sont pas toujours dissociés des moyens personnels du travailleur.

Cette diversité de formats constitue un avantage pour les freelances. Niveau de responsabilité, régime social, simplicité administrative… Ils peuvent choisir avec précision le cadre légal dans lequel ils souhaitent exercer leur activité. Cette flexibilité est intéressante pour les métiers du digital, car la plupart de ces métiers peuvent facilement être exercés à distance. La plupart du temps, ils ne nécessitent rien d’autre qu’un ordinateur et une connexion Internet.

Le télétravail, toujours en progression

En dehors des considérations liées à la crise sanitaire, le télétravail des indépendants continue de progresser. Ils étaient 68 % à déclarer travailler à distance en 2020.

Cette méthode de travail plaît d’ailleurs de plus en plus aux entreprises de la tech, qui voient dans les freelances une manière de maîtriser leurs coûts. Exemple parmi d’autres :  les travailleurs indépendants ne récupérant pas leur TVA, ils sont bien moins chers que la plupart des agences spécialisées dans la programmation ou les techniques de communication digitale.

Le travail en agence et le portage salarial comme compromis

S’il est recruté par une agence digitale, le travailleur en agence disposera avant tout du confort du salariat. Il n’aura plus besoin de rechercher de nouveaux prospects, bénéficiera d’une gestion administrative simplifiée et disposera d’un revenu fixe parfois accompagné d’avantages en nature. En somme, un travailleur en agence pourra se consacrer pleinement à son activité. En contrepartie, la personne travaillant en agence cède une partie de sa liberté et s’astreint à un type précis de missions.

Dans le but de conserver à la fois les avantages du salariat et ceux du freelancing, de nombreuses personnes ont également recours au portage salarial. Ils peuvent ainsi travailler dans une agence et percevoir des revenus plus stables sans se restreindre à un seul client. Ils peuvent également jouir de droits comme le compte professionnel à la formation (CPF). Ce compte sera particulièrement utile aux programmeurs dont les langages et les demandes évoluent constamment.

Seule contrainte : le salarié porté dépendra d’une société de portage pour la diversification de ses missions.

Les travailleurs en agence et les salariés disposent de statuts susceptibles de répondre à toutes les situations. Le freelancing sera apprécié des spécialistes de l’informatique et dans d’autres domaines où l’indépendance est utile. Toutefois, le travail en agence et d’autres solutions intermédiaires peuvent aussi apporter des réponses adaptées au marché du travail actuel.