La semaine dernière, je vous avais demandé des conseils pratiques à donner aux aspirants freelances, ce qu’avait fait Julie. Je l’ai donc interviewée, histoire d’en savoir un peu plus sur elle. Voici son interview, où elle nous parle de son quotidien, de son désir d’indépendance, de son organisation et des réseaux sociaux.

Julie, en deux mots, qui es-tu et que fais-tu ?

Jeme suis réveillée en février dernier, en me disant que depuis toujours j’avais envie d’être indépendante, que c’était dans ma nature et qu’il était enfin temps de franchir le cap. Par contre, je me suis lancée dans un métier, qui n’était pas mon métier d’origine, mais plutôt ma passion : la rédaction. Aujourd’hui, après plusieurs mois d’activité, je peux dire que je suis conceptrice-rédactrice, plutôt spécialisée dans le web. En bref, je crée le contenu rédactionnel de sites web, de blogs, de plaquettes, de mailing, de newsletters…

Tu es freelance par choix, dépit, passion,…

Je suis clairement freelance par passion et par choix ! Ca n’a jamais été par dépit, je me suis arrangée pour quitter mon emploi salarié et me lancer dans le grand bain. Je me sentais capable de le faire, et me disais que si je ne me lançais pas maintenant je ne le ferai jamais et que je le regretterai plus tard… Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai bien fait de suivre mon intuition 🙂

Etre freelance, c’est quoi pour toi ?

Etre freelance pour moi c’est déjà un fonctionnement de travail qui ne convient pas à tout le monde ! Il faut cumuler plusieurs emplois en même temps et savoir s’auto-gérer. De la comptabilité, à la prospection en passant par l’administratif, il ne faut pas avoir peur de mettre les mains dans le cambouis, car lorsqu’il y a un problème à résoudre, impossible de dire que c’est à cause du patron ! Etre freelance, c’est aussi et avant tout le mot FREE, la liberté de  travailler à son rythme, comme on veut et avec qui on veut (en tout cas en théorie).

Enfin être freelance, c’est l’aventure. Pour moi qui ai souvent peur de m’ennuyer, avec cet emploi je me réveille en ayant des journées toujours différentes, c’est donc parfait !

Comment es-tu perçue quand tu dis que tu es freelance : les images de ce statut ont-elles changé ou sont-elles en train de changer ?

J’ai l’impression qu’il y a différentes perceptions, mais principalement : des personnes qui pensent qu’on ne travaille pas vraiment étant donné qu’on gère notre temps comme on veut (par contre, ils ne voient pas lorsqu’on travaille le dimanche…) et il y a celles qui nous envient, et là j’en vois de plus en plus. Avec les nouveaux statuts, la crise et le chômage, de plus en plus de personnes pensent se mettre en freelance, sans toutefois mesurer tous les risques, la plupart du temps…J’ai l’impression que l’image de ce statut tend à se démocratiser, les gens comprennent mieux la démarche, mais « freelance » reste un mot général pour des métiers très différents, il ne faut pas l’oublier !

Ta journée type c’est de ne pas en avoir, mais as-tu quand même une routine ?

Effectivement, aucune journée n’est la même mais j’ai bien ma petite routine personnelle. Déjà je me lève tous les jours à la même heure et j’essaie de faire des horaires de bureau au maximum, cela cadre mes journées. Avant de commencer à entrer dans les dossiers, j’ai une bonne heure d’internet, entre les mails et les blogs que je suis tous les matins, comme le Blog du Freelance,et j’écris dans mon propre blog et sur mon facebook pro. Sinon, je fais des « to do list » tous les soirs pour vider mon cerveau des choses à faire pour le lendemain… Ce sont de petites choses qui me permettent d’être structurée tout au long de la journée !

Les blogs, les réseaux sociaux… Les utilises-tu ? Si oui, quels conseils pour en faire un levier pour son activité ?

Absolument, cela me paraît essentiel maintenant d’utiliser les réseaux sociaux, ils viennent en complément d’une prospection sur le terrain, mais pas en substitut par contre. J’ai trouvé mes premiers clients par le biais du web, ce qui m’a permis de travailler avec une agence de publicité Belge, devenu client régulier maintenant. J’apporte donc une attention particulière à mon blog et aux réseaux sociaux comme Facebook, Viadéo et bien d’autres sites utiles pour les freelances.

Je conseille d’être actif  régulièrement, de faire vivre son réseau virtuel au même titre que son réseau réel (qui se confondent parfois), il est aussi important. Le web a permis de décupler son réseau mais il ne faut pas non plus s’éparpiller et se mettre sur des sites qui ne nous correspondent pas et qu’on ne fera pas vivre.

Que dirais-tu à un salarié qui veut se lancer ?

Toi qui es encore salarié, n’oublie pas qu’être freelance c’est prendre un risque et qu’il ne faut pas se lancer par dépit. Cela reste un statut fragile pour beaucoup ! Si tu as l’intention de te lancer, commence tout de suite à en parler autour de toi, le bouche-à-oreille est souvent le premier moyen pour trouver un client. Il ne faut pas avoir peur de donner sa carte de visite (à faire très rapidement), de rencontrer du monde et surtout d’autres freelances avec qui tu peux échanger, prendre un café à 16h lorsque les autres sont au bureau, parler de tes problèmes administratifs, bref, de nouveaux collègues indépendants comme toi ! Et puis si tu es passionné, tu y arriveras, si si j’en suis sûre, quand on veut, on peut 😀