Le salariat n’est plus un modèle unique. D’après un sondage Ifop pour Freelance.com, le format du travailleur indépendant devrait passer de 5 à 14 % des actifs d’ici 2024. Ce format répondrait particulièrement bien aux besoins des entreprises, en particulier dans la conjoncture.

Les freelances, parfaits pour la flexibilité et la gestion du risque

Les entreprises fonctionnent de plus en plus dans une logique de court-terme, en particulier en période de crise. Or, l’embauche d’un salarié est si rigide qu’elle implique une collaboration sur le long terme. Il est donc important pour l’employeur d’être sûr, dès l’entretien, d’avoir affaire à la bonne personne. Si celle-ci ne convient pas, les démarches pour la remplacer demanderont du temps et des moyens supplémentaires.

C’est ici que les freelances, mais aussi les alternatives comme le portage salarial, interviennent. Leur fonctionnement repose sur des missions ponctuelles, et le recours aux indépendants le temps d’un projet est plus simple. Le risque est parfaitement maîtrisé, puisque la durée et la nature du projet sont définies à l’avance. Sa flexibilité est ainsi plus adaptée aux besoins actuels.

La grande disponibilité est également régulièrement invoquée par les entreprises à la recherche de travailleurs indépendants. Les freelances étant de plus en plus nombreux (ils sont environ 700 000 en France actuellement), il est aussi plus facile de trouver la personne adaptée. Des plateformes telles que Freelance.com peuvent couvrir tous les secteurs du numérique (arts graphiques, rédactionnel, programmation…). Leur recrutement demande moins de moyens et de temps que d’avoir recours à une multitude d’entretiens physiques.

Les travailleurs indépendants sont compétitifs financièrement

Les entreprises sont également de plus en plus nombreuses à faire appel aux freelances, car ceux-ci autorisent une maîtrise des coûts. Là encore, il s’agit de réfléchir sur une logique de court terme. Maîtrise du risque toujours : le freelance est engagé avec un budget défini en amont. Plutôt qu’un salaire, l’allocation d’un budget déterminé est une autre limitation du risque, mais cette fois financière.

A priori, les freelances seraient plus coûteux. C’est ce que laisse penser leur méthode de facturation, généralement pensée à la journée ou à la mission. Pourtant, si l’on considère toutes les charges associées au salarié, celui-ci est le plus onéreux. En effet, un salarié doit disposer de congés payés, par exemple. C’est un exemple de frais à prendre en compte dans l’équation.

Encadré : Les principaux freins liés à l’embauche

D’après une enquête de l’INSEE parue fin 2017, les coûts liés à l’emploi et la réglementation du marché du travail représentent deux des principaux freins à l’emploi. Ils étaient sollicités respectivement par 22 et 17 % des employeurs interrogés. Il faut ajouter à cela que les freelances recherchent constamment la compétitivité. Ils sont nombreux parmi eux à réduire les tarifs de leurs prestations pour mieux séduire les recruteurs. Par la suite, ces tarifs pourront être revus à la hausse. Mais les chefs d’entreprise disposent ainsi d’un outil pour mettre leurs prestataires à l’essai, avant d’envisager une collaboration plus pérenne.

Dans une conjoncture de crise (mais pas seulement), le freelancing et ses déclinaisons apparaissent comme une manière de faire évoluer son entreprise avec moins de témérité. Ce mouvement n’est d’ailleurs pas valable uniquement en France. Aux États-Unis, la proportion de travailleurs indépendants doit atteindre 40 % en 2020. Quel que soit votre secteur d’activités, il est fort probable que vous soyez de plus en plus connecté à l’univers du freelancing dans les années à venir. 

Les trois points-clés à retenir sur les freelances :

  • Les freelances représentent une part toujours plus importante chez les actifs ;
  • Les entreprises font appel à eux pour des raisons économiques et administratives ;
  • Les freelances eux-mêmes y trouvent une nouvelle manière d’organiser leur vie personnelle et professionnelle.