Les règles du recrutement évoluent. Le numérique a créé de nouveaux usages dans la sélection des candidats en entreprise. La cooptation en fait partie. Si elle n’est pas exclusive au freelancing, elle se prête très bien aux coups de pouce entre freelances. Coup de projecteur sur cette pratique de plus en plus répandue en France.

La clé de la cooptation : la recommandation

Pour les entreprises, la cooptation est un processus de sourcing. Elle vise à trouver rapidement des candidats à un poste. Pour les freelances, c’est une manière de chercher de nouvelles clientèles et de mettre en avant des compétences rares. Elle repose sur le principe de la recommandation.

Habituellement, les enseignes cherchant un candidat diffusent des offres d’emploi. En faisant le choix de la cooptation, ce sont avant tout ses collaborateurs qui seront au courant de sa recherche. Parmi eux, des freelances. Ces personnes jouent alors un rôle de chasseur de têtes. Elles ont la possibilité de recommander un de leurs propres collaborateurs, lui-même freelance, pour occuper le poste.

Pour l’entreprise, les motivations de la cooptation rejoignent les raisons de faire appel aux indépendants. Les procédures de recrutement sont sensiblement raccourcies (jusqu’à 80 % d’après une étude de l’APEC de 2018) et l’économie d’argent est réelle. Pour les freelances, c’est une aide supplémentaire pour trouver des missions et mettre en avant des compétences normalement difficiles à trouver. Pour les freelances débutants, la recommandation d’un collègue freelance pallie une éventuelle absence de certification.

Freelances, faites jouer vos réseaux

Pour coopter ou être coopté, les réseaux sociaux restent les rois en la matière. D’autres supports sont également utilisés, à commencer par l’e-mail.

La cooptation existe depuis de nombreuses années. Mais c’est avec le développement des réseaux sociaux d’entreprise (RSE) que ce mode de recrutement a pu réellement se déployer. Sur la seule année 2017, le trafic des RSE a augmenté de 15 %.

Bon à savoir
Facebook, Twitter et le réseau professionnel LinkedIn sont les trois premiers réseaux sociaux les plus utilisés par des entreprises. C’est là que vous pourrez coopter. D’autres plateformes, comme YouTube, Instagram ou Pinterest, se prêtent moins à l’idée.

Respecter les logiques du marché du travail

En tant que freelance, la cooptation doit être réfléchie. Elle peut effectivement vous apporter des avantages, même si vous cooptez un collaborateur. Certains employeurs offrent des primes en cas de cooptation réussie.

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Mais en recommandant une personne, c’est également votre propre crédibilité que vous mettez en jeu. Si la personne cooptée n’est pas fiable, votre client pourrait bien vous en tenir rigueur.

Outre les réseaux, divers sites se sont fait une spécialité de la cooptation. Si l’on excepte ces sites, la recherche en cooptation suivra les mêmes règles qu’une recherche d’emploi classique. Un conseil : soyez actif durant l’été. C’est la période des remplacements, des congés, des déménagements… Nombreuses sont les enseignes à chercher un freelance au pied levé !

Les trois points-clés à retenir de la cooptation entre freelances :

– La cooptation est un système de recommandations entre collaborateurs. Elle permet aux freelances de gagner en notoriété, et aux entreprises de trouver quelqu’un de compétent rapidement.
– C’est d’abord sur les réseaux sociaux que se passe la cooptation. Il est plus que probable que celle-ci booste le trafic des réseaux sociaux d’entreprise.
– Un freelance doit recommander ses collègues avec précaution. Il engage sa crédibilité en les mettant en avant.